Cet été, à l’occasion des Olympiades des seniors de Birmingham en Alabama, la centenaire américaine Julia Hawkins, a réalisé le record du monde du cent mètres en moins de 40 secondes dans la catégorie des femmes de plus de cent ans.

Voici une centenaire qui risque de faire des envieux. Pour sa médaille et son record du monde du cent mètres, certes, mais aussi et surtout pour sa forme et sa santé mentale. En effet, Julia Hawkins, maman de quatre enfants, vit à Baton Rouge aux Etats-Unis dans l’Etat de Louisiane. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle « pète la forme » !

« Vous savez à mon âge, ça ne s’arrange pas. Au contraire, les choses empirent… Il ne vous reste qu’une centaine de mètres à faire… Alors il faut les préserver » indique la centenaire qui vient donc de réaliser le record du monde du cent mètres en 39,62 secondes dans la catégorie des femmes de plus de cent ans. Un exploit d’autant plus étonnant que Julia a commencé l’entrainement… il y a vingt ans seulement sur les conseils de ses enfants !

« Je savais que je pouvais courir, car je suis toujours en train de travailler dans le jardin. Et souvent je dois rentrer en courant à la maison pour décrocher le téléphone ! » indique Julia, que l’on surnomme désormais « Hurricane » Hawkins.

Au quotidien, cette vieille dame -ancienne professeur- fait beaucoup de vélo (notamment depuis ses 75 printemps) et entretient ses bonsaïs. Elle a d’ailleurs effectué de nombreuses courses à bicyclette et en a remportées plusieurs. Bref, la compétition, elle connait !

Ses secrets de longévité ? Avoir un bon mari, bien dormir, manger beaucoup de fruits et légumes, peu de viande rouge et bien sûr, faire de l’exercice physique. Par ailleurs, elle n’a jamais bu, ni fumer. « Il ne s’agit pas de trop faire, mais de faire au mieux ce que vous êtes capable de réaliser » conclut-t-elle en ajoutant : « Je n’ai pas l’impression d’avoir cent ans. Je me sens comme quelqu’un de 60 ou 70 ans… »

 

Source : http://www.senioractu.com/Julia-Hawkins-101-ans-record-du-monde-du-100-metres-_a20184.html


Les résultats du huitième Baromètre Santé 360 portant sur le thème « Grand âge, dépendance, accompagnement du vieillissement » réalisée par Odoxa pour le compte de la Fédération hospitalière de France, Ramsay-Générale de Santé, la Mutuelle nationale des hospitaliers et Orange Healthcare, avec le concours scientifique de la Chaire santé de Sciences Po, ont été présentés le 3 juillet. L’occasion d’aborder la perception qu’a la population sur l’accompagnement du vieillissement et de la dépendance, l’importance des objets connectés et le vécu des aidants familiaux. Les Français considèrent que la politique actuelle d’accompagnement du vieillissement est insatisfaisante et plaident pour la création d’un cinquième risque.

L’accompagnement du vieillissement et de la dépendance est un sujet de préoccupation majeure : près de neuf Français sur dix jugent ce sujet important et les trois quarts des plus de 65 ans se sentent concernés.

Or, 68% des Français considèrent la prise en charge actuelle proposée par les pouvoirs publics comme étant insatisfaisante et 65% se disent inquiets de leur capacité à accéder aux services et aides dont ils pourraient avoir besoin en vieillissant.

Pour Cédric Arcos, délégué général adjoint de la FHF, « la question des financements doit redevenir politique et il faut s’interroger sur les moyens que la société souhaite accorder au vieillissement ».

Huit Français sur dix méconnaissent les dispositifs de prise en charge de la perte d’autonomie

Les Français sont d’ailleurs 42 % à être inquiets des problématiques de santé qu’ils vont éventuellement rencontrer en vieillissant.

Les inquiétudes concernent plus particulièrement les risques d’être atteints de troubles cognitifs (Alzheimer, sénilité précoce…), car les Français sont persuadés que ce sont les troubles pour lesquels il existe le moins de solutions de prise en charge.

« Huit Français sur dix méconnaissent les dispositifs de prise en charge de la perte d’autonomie et les trois quarts les jugent complexes, peu efficaces, pas adaptés à leurs besoins et peu accessibles », rapporte Gaël Sliman, président de l’Institut Odoxa.

En cas de perte de dépendance, 87 % des personnes interrogées voudraient rester chez elles en adaptant leur domicile et un tiers privilégierait l’alternance entre séjours hospitaliers et le domicile. « Il faut en finir avec l’opposition entre l’établissement et le domicile. Il faut penser la prise en charge en coopération », soutient Cédric Arcos.

Les Ehpad gagneraient à utiliser la télémédecine

Par ailleurs, 56 % des Français ont une mauvaise image des Ehpad. Ils sont en revanche 60 % à avoir une bonne image des professionnels de santé qui y travaillent. « 84 % des Français estiment que ces établissements disposent de moyens insuffisants et qu’ils y gagneraient à utiliser des nouveaux outils », fait savoir Gaël Silman. Par exemple, la télémédecine notamment pour faciliter l’accès à des consultations avec des spécialistes ou encore les objets connectés comme des bracelets électroniques qui permettent aux résidents d’Ehpad de gagner en sécurité et en autonomie.

Les Français interrogés sont également convaincus à 71 % que l’utilisation des objets connectés permet un maintien des personnes à domicile, comme 76 % des médecins et infirmiers, et 83 % des directeurs d’hôpitaux et d’Ehpad. Ainsi, 80 à 90 % des Français sont favorables à ce que l’État prévoit des financements spécifiques pour les technologies d’aide au maintien à domicile.

« Il est possible de faire des économies objectivables avec les objets connectés, par exemple sur les chutes. Une partie des économies devrait permettre de financer les nouvelles technologies », soutient le Dr Philippe Denormandie, directeur des relations santé à la Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH).

Plus de 8 millions d’aidants familiaux à accompagner

Autre point abordé : les aidants, qui représentent près de 8 millions et demi de Français, dans l’ignorance totale des professionnels de santé qui sous-estiment leur nombre.

« Les médecins pensent qu’ils sont 3 millions, les directeurs d’hôpitaux et d’Ehpad tablent sur 2 millions. Ce sont les infirmières qui estiment le mieux ce nombre avec 9,4 millions », explique Gaël Sliman.

Les aidants sont en majorité des femmes, un sur deux à plus de 50 ans, et ils s’occupent à 58 % de leurs parents et à 18 % de leur conjoint. « Mais plus de huit aidants sur dix ne bénéficient d’aucune aide et un sur deux d’aucune solution de recours. Résultat, sept aidants sur dix ne s’estiment pas aidés par les pouvoirs publics », ajoute-t-il.

Plus globalement, neuf Français sur dix jugent que les politiques publiques ne sont pas adaptées, laissant un trop important « reste à charge aux familles ». De fait, les deux tiers des Français seraient favorables à la création d’un « 5e risque » dédié au financement public de la prise en charge du vieillissement.

 

Source : http://www.gazette-sante-social.fr/40264/deux-tiers-des-francais-seraient-favorables-a-la-creation-dun-5e-risque


En Birmanie, pays d’Asie du Sud-Est, la retraite n’existe pas et un cinquième des personnes âgées travaillent. Traditionnellement, ce sont les enfants qui s’occupent de leurs parents âgés. Cependant, la pauvreté, l’inflation et l’urbanisation poussent de plus en plus d’entre eux à tourner le dos aux traditions et à abandonner leurs aînés, dans le sens littéral du terme.

De plus en plus de personnes âgées abandonnées sur la route en Birmanie

En Birmanie, certaines personnes âgées sont abandonnées par leurs enfants sur le bord de la route, près d’une décharge ou d’un cimetière, à l’instar de Tin Hlaing, abandonnée par ses 4 enfants à l’âge de 70 ans. Elle vit aujourd’hui dans l’un des rares centres de Birmanie qui recueille les personnes âgées : la « Maison du crépuscule » (See Sar Yeik en birman), situé dans la banlieue sud de Rangoun.

Khin Ma Ma - Maison du crépuscule - Birmanie

« Quand elle est arrivée, elle était mal en point, désorientée, déshydratée et très en colère surtout », raconte Khin Ma Ma, responsable des lieux.

Tin Hlaing est loin d’être un cas isolé. Créée en 2010 par une association dirigée par une écrivaine, ce centre, qui s’occupe de personnes de plus de 70 ans, malades, sans ressources et sans famille, comptait à l’origine 8 personnes. Ils sont plus de 120 aujourd’hui, avec une centaine de personnes sur liste d’attente.

 

Des personnes âgées isolées qui n’ont nulle part ou aller

La plupart des personnes âgées de ce centre passent leur journée assis ou couchés sur leurs lits, le regard dans le vide.

Khin Ma Ma se souvient d’une vieille dame qui avait passé plusieurs nuits dehors avant d’être ramassée. Blessée, mordue par des rats, elle n’avait survécu que quelques mois. « Les personnes âgées ne devraient pas être traitées comme ça et ceux qui les abandonnent devraient être poursuivis », explique-t-elle.

Dans ce pays pauvre, le gouvernement, mené Aung San Suu Kyi, a récemment mis en place une aide de 10 000 kyats (6,40€) par mois, mais uniquement destinée aux personnes de plus de 90 ans.

 

 

Source : https://www.silvereco.fr/des-personnes-agees-abandonnees-sur-le-bord-de-la-route-en-birmanie/3185609


Dans le cadre du 7ème Colloque sur les âges de la vie organisé par Catherine Bergeret-Amselek les 6 et 7 octobre 2017 à Paris au Couvent de Cordelies, des spécialistes vont s’interroger sur les liens possibles entre Alzheimer et autisme.

Ce colloque propose de mettre en perspective ces deux grandes causes de santé publique que sont la maladie d’Alzheimer -dans tous les aspects qu’elle revêt- et l’autisme sous les différentes formes de son expression. Deux univers que tout oppose apparemment, et pourtant, en dépassant ces différences, et bien que cela n’ait jamais été vraiment exploré, pouvons-nous établir des liens entre ces deux pathologies, tant au niveau neurologique que psychologique, comportemental, relationnel et émotionnel ?

L’intérêt, en croisant nos regards, est d’améliorer la prise en charge autant de l’une que de l’autre et de faire avancer la clinique et la recherche. C’est précisément ce que vont essayer de faire ces deux journées d’échanges et de réflexions.

Le patient atteint de la maladie d’Alzheimer semble n’être déjà plus là alors que le jeune autiste semble n’être pas encore complètement arrivé. Dans l’Alzheimer comme dans les différentes formes d’autismes, le Sujet paraît absent. Est-il vraiment absent ou inatteignable ou simplement masqué et toujours là ?

C’est précisément le pari du Sujet qui sera soutenu par les trente intervenants ici réunis : neurobiologistes, neuropsychologues, psychogériatres, pédopsychiatres, psychologues, psychanalystes, artistes, soignants, directeurs d’établissement. Ces derniers proposeront une approche pluridisciplinaire de ces deux pathologies qui ne surviennent pas au même moment de la vie et qui sont caractérisées toutes les deux par une atteinte généralisée des liens dans des contextes et des causalités différentes.

Le patient souffrant d’Alzheimer est engagé dans des troubles à la fois d’origine neurologique, cognitive et psychologique qui bouleversent son rapport à lui-même et aux autres, perturbant son vécu émotionnel et son identité. Sa relation au monde extérieur est bouleversée. Quant aux personnes souffrant d’autisme, à des degrés divers et sous différentes formes, elles sont aussi touchées à tous ces niveaux et elles ne peuvent articuler leurs sensations internes avec leurs perceptions du monde extérieur.

Tout le travail du thérapeute en dehors de toute théorie ou “supposé-savoir” ne devra-t-il pas consister à s’accorder à leurs univers pour favoriser une ouverture qui les mènera vers l’intersubjectivité ?…
Tous sont submergés par des angoisses archaïques extrêmement violentes, parmi lesquelles : impression de vidage, de chute sans fin. Tous ont une sensorialité perturbée qui met en péril leur contact avec d’autres sujets humains.

C’est pour cela que les thérapies à médiation robotique ou à médiation animale peuvent les préparer en douceur à une reconnection d’un éprouvé sensoriel favorisant l’accès à l’altérité. L’art-thérapie peut également aider le sujet Alzheimer à se reconnecter sur sa mémoire affective et le sujet autiste à rassembler des sensorialités éparpillées. A partir de l’aire transitionnelle ainsi ouverte, un accordage affectif peut avoir lieu.

Dans les pathologies Alzheimer comme dans les différentes formes d’autisme, le Sujet est touché dans son intégrité psychique et corporelle et nous emmène au cœur des processus archaïques, un Sujet qui n’habite plus entièrement son corps ou l’habite autrement, un corps trop souvent réduit par ceux qui l’approchent au tout neuronal, à une dimension machinale, chosifié dans des visées normatives et rééducatives au détriment de sa dimension psycho-affective. Sans évacuer aucune des sources de ces symptomatologies multifactorielles, c’est à l’intériorité de ce Sujet coupé plus ou moins de lui-même et de son histoire, mais surtout coupé des autres que nous nous intéresserons.

Nous proposerons des pistes pour un travail en réseaux efficace. A cet effet nous insisterons non seulement sur l’importance d’une prévention non prédictive, mais aussi sur la nécessité d’un management bien-traitant pour les équipes soignantes, qui pérennise dans la durée une culture du prendre soin permettant que les formations enseignées soient intégrées dans le quotidien du terrain, les soignants ayant du plaisir à travailler ensemble.

Seule une réflexion éthique, politique et clinique collective qui respecte des approches complémentaires adaptées à la singularité de chaque situation sera garante d’une prise en charge globale de ces patients atteints dans leur identité. Par ailleurs, tisser une alliance thérapeutique avec les familles, ces “aidants familiaux” ayant un proche souffrant d’Autisme ou d’Alzheimer est indispensable, si nous voulons gagner ce “pari du Sujet”, d’un Sujet en devenir au-delà des origines complexes de ces troubles.

Ce colloque s’adresse particulièrement à tous les professionnels de la périnatalité, de l’enfance, de l’adolescence et de l’adulte âgé : psychologues, psychanalystes, soignants, pédopsychiatres, gériatres, travailleurs sociaux, médecins, enseignants, étudiants en médecine et en psychologie, mais aussi aux cadres de santé, directeurs d’établissement et responsables de formations continues, ainsi qu’aux aidants professionnels et familiaux.

 

Source : http://www.senioractu.com/Et-si-Alzheimer-s-et-Autisme-s-avaient-un-lien_a20162.html


Il est admis que le sommeil est propice à la consolidation des connaissances acquises dans la journée. Mais pouvons-nous apprendre de nouvelles choses en dormant ? En exposant des sujets à des stimuli sonores répétés, des chercheurs viennent de montrer que, dans certaines phases du sommeil, le cerveau est capable d’apprendre des sons récurrents mais que ces mêmes sons peuvent aussi être oubliés durant les phases de sommeil les plus profondes.

Le cerveau humain possède une capacité surprenante d’apprentissage : il peut mémoriser un signal auditif dénué de sens dès lors que celui-ci est répété. Ainsi, le bruit blanc, comme le son produit par une radio lorsqu’elle ne reçoit pas de signal, peut être appris après seulement quelques présentations, sans même que l’on ait besoin d’y prêter attention.

Les chercheurs ont choisi cette stimulation auditive passive, particulièrement bien adaptée au sommeil, pour explorer le lien entre apprentissage et sommeil. Ils ont exposé des volontaires à des bruits intégrant des sons répétés pendant leur sommeil et suivi leur activité cérébrale par électroencéphalographie.

Un son nouveau ou un son appris ne générant pas la même réaction cérébrale, l’analyse électroencéphalographique permet aux chercheurs de déterminer si un son entendu est mémorisé, même lorsque le sujet est endormi.

L’analyse de l’activité cérébrale pendant la nuit et des réponses comportementales au réveil ont montré que les sujets reconnaissent les bruits qu’ils ont entendus pendant leur sommeil paradoxal et leur sommeil lent léger.

Ces observations révèlent la capacité de notre cerveau à apprendre durant ces deux phases de sommeil à la fois très différentes d’un point de vue de leur activité cérébrale mais durant lesquelles notre cerveau peut traiter une information complexe, qu’elle soit exogène ou endogène*.

Alors que de précédents travaux réalisés chez l’Homme et l’animal avaient montré que certaines formes d’apprentissage, comme le conditionnement, étaient possibles durant le sommeil**, cette nouvelle étude montre qu’il est possible de mémoriser de nouvelles représentations et de nouveaux objets (ici auditifs) durant le sommeil.

De plus, cette étude se distingue sur les résultats obtenus lors d’une autre phase du sommeil : le sommeil lent profond. Les chercheurs y ont découvert un phénomène complètement inverse : pendant ce sommeil profond, les sons appris précédemment, pendant la phase de sommeil lent léger, sont oubliés, « désappris », comme effacés. Au réveil, ces sons se sont même révélés plus difficiles à apprendre que des sons nouveaux.

Ces résultats sont compatibles avec l’idée que le sommeil lent léger et le sommeil paradoxal sont des états favorables à la plasticité cérébrale et à la consolidation active de la mémoire, tandis que le sommeil lent profond permettrait une forme d’oubli nécessaire pour éviter l’accumulation de souvenirs jour après jour.

Cette interprétation est innovante car elle permettrait de réconcilier deux modèles souvent jugés comme opposés sur le rôle du sommeil dans la mémoire : le sommeil permettrait bien de consolider les connaissances acquises dans la journée mais il joue aussi le rôle de filtre, qui effacerait du cerveau les informations qui ne sont plus nécessaires. Cette découverte amène désormais une autre question aux chercheurs : quels sont les mécanismes qui se cachent derrière l’ambivalence du lien entre sommeil et mémoire ?

Cette étude, menée par le Laboratoire de sciences cognitives et psycholinguistique (CNRS/ENS Paris/EHESS) en collaboration avec le Laboratoire des systèmes perceptifs (CNRS/ENS Paris) et le Centre du sommeil et de la vigilance (AP-HP/université Paris Descartes) de l’hôpital de l’Hôtel-Dieu – AP-HP a été publiée dans Nature Communications le 8 août 2017.

* Pendant la phase de sommeil léger, le cerveau est capable de traiter des informations dites exogènes (venant de l’extérieur), alors que dans le cas du sommeil paradoxal et des rêves, le cerveau traite principalement des informations endogènes (venant de l’intérieur).
** Des expériences récentes d’apprentissage par conditionnement ont montré que lorsque de mauvaises odeurs sont présentées juste après des sons à des sujets endormis, ceux-ci retiennent leur respiration. Un réflexe qui est conservé même lorsqu’ils n’entendent que les tonalités (alors qu’aucune odeur ne leur est présentée) dans le sommeil.

 

Source : http://www.senioractu.com/Apprendre-et-oublier-pendant-son-sommeil-deux-processus-etroitement-lies_a20199.html


La maison de retraite de Paimboeuf, en Loire-Atlantique, est en pleine souffrance ! La semaine dernière, les 5 agents de l’établissement et les 58 pensionnaires ont entamé une grève, pour dénoncer leurs conditions de vie et les conditions de travail. Leurs témoignages décrivent un quotidien, qui ne permet pas de gérer convenablement le fonctionnement de la maison de retraite et pose de nombreux problèmes.

Depuis déjà quelque temps, les employés se retrouvent débordés, en manque d’effectif, et travaillent à la chaîne. Notamment au moment des bains, comme l’explique l’une des aides-soignantes auprès de Ouest France : «  En gros, nous disposons de quinze minutes pour la toilette de chaque personne. C’est la chaîne. On n’a pas le temps de discuter et pourtant, elles sont très en demande. S’il y avait plus d’échanges, il y aurait moins d’antidépresseurs et de somnifères . Une situation qui n’est pas sans rappeler celle de l’établissement des Opalines, qui avait entamé la grève « la plus longue de France » il y a quelques semaines.

 

L’une des pensionnaires, Juliette Abellard, est dépendante des aides-soignantes pour se lever, se coucher et se laver, depuis qu’une maladie atrophie ses muscles. Elle raconte que sa dernière douche et son dernier shampooing remontent à il y a trois semaines. Une éternité, qui montre bien les conditions de vie déplorables dans la maison de retraite, qui facture ses résidents 2 000 € par mois.

Crédit photo : Femme âgée avec son soignant à la maison / Shutterstock

Les résidents critiquent ce triste quotidien qui n’équivaut pas à une vie selon eux. Jeanine Pichavent décrit, à 84 ans, des horaires variables, des conditions insupportables : « On ne me lève jamais à la même heure  9 h, 11 h 30… Tout dépend de la tournée du jour. Le soir, je suis couchée à 19 h 30. Je ne vois pas très bien, alors la TV, je ne la regarde pas trop. Je reste là à attendre. Attendre le sommeil ».

Crédit photo : Ouest France

Les aides-soignantes sont bien conscientes des dysfonctionnements et ne sont pas satisfaites de cette réalité. L’une d’entre elles confie ressentir de la honte en raison du travail mal fait : « C’est très dur de rentrer chez soi avec le sentiment du travail mal fait. Maintenant j’ai honte de la manière dont on les traite. Dans quelques années, c’est moi qui serai résidente ici. Et je n’ose pas imaginer dans quelles conditions ». Guillaume Gandon, qui est animateur permanent, décrit un quotidien d’ennui : «  On estime qu’un résident dort huit heures, a quatre heures trente de soin et, au mieux, deux heures d’animations. Le reste ? C’est un ennui que nous-mêmes, on ne supporterait pas  ».

Crédit photo : Infirmière qui sert de lanourriture dans une maison de retraite / Shutterstock

La direction a annoncé avoir engagé des employés supplémentaires pour que les soignants puissent prendre leurs vacances. Trois jeunes en contrat de service civique ont été recrutés pour renforcer l’animation des personnes âgées.

 

Source : http://www.demotivateur.fr/article/les-pensionnaires-d-une-maison-de-retraite-ont-entame-une-greve-pour-denoncer-les-mauvaises-conditions-de-vie-10918

 


Lors de la Journée nationale interrégime de Bordeaux, une vingtaine d’innovations au service de la prévention de la perte d’autonomie ont présentées dans le Forum des innovations. Aujourd’hui, présentation du projet Seniors Auto’Mobiles qui vise à préserver l’autonomie et la mobilité des seniors.

Le projet « Seniors Auto’mobiles », développé par l’association Occurrences*, vise à créer et développer des actions de prévention sociale en vue de préserver l’autonomie et la mobilité des seniors à travers quatre initiatives complémentaires les unes par rapport aux autres.

Ce concept s’attache d’une part à réaliser un diagnostic santé/sécurité routière partagé avec les médecins et à créer des outils adaptés d’accompagnement des retraités afin de prévenir les risques liés à la perte d’autonomie dans la conduite automobile (construction d’une grille, test, généralisation) : orientation vers la plateforme, orientation vers une formation adaptée, rassurer le senior et sa famille.

Il contribue également à la mise à jour des connaissances théoriques du code de la route et permet d’informer les retraités sur l’évolution technique des véhicules et accessoires qui pourraient ensuite être autant d’aide à la conduite. Ce projet doit également permettre de construire un modèle de formation et de réaliser des formations pratiques pour une conduite adaptée au regard de l’évolution des données physiologiques (axe collectif et individuel).

L’objectif est aussi de favoriser l’accès à l’information et aux conseils via une plateforme numérique, avec un espace collaboratif (carto sensible, FAQ), en cherchant à valoriser la fonction de grand parentalité (utilisation des équipements de sécurité pour les petits enfants et gestion des comportements à risques des petits enfants…). Ce service intergénérationnel totalement novateur sera mis en place à travers la formation au rôle d’accompagnateur de conduite supervisée du retraité pour un jeune en apprentissage.

Outre l‘expérience du promoteur, le projet repose d’une part, sur le bilan de l’accidentalité et de la mortalité routière du 28 mai 2015 et d’autre part, sur l’étude du cabinet Gaultier et associés réalisée en 2008 sur les personnes âgées et le risque routier qui confirme l’importance de la conduite automobile et de la possession d’une voiture pour les seniors.

Les principaux besoins identifiés sont :
– l’accès à l’information sur les risques routiers et les réponses apportées
– l’auto évaluation de ses capacités à la conduite pour anticiper
– le renforcement de la confiance dans la conduite pour conserver sa mobilité et son autonomie
– les réponses aux questionnements liés à la grand-parentalité
– le lien social et l’utilité sociale intergénérationnelle.

La population visée dans le cadre de l’expérimentation réside sur trois bassins de vie (Arles, St Martin de Crau, St Rémy).

*Située à Arles, l’association Occurences créée en 2004, est animée par les valeurs de l’Economie Sociale et Solidaire. Elle développe des actions autour de quatre piliers : Education, Prévention, Citoyenneté et Insertion Socioprofessionnelle. Occurrences met en oeuvre, pour et avec les structures de l’Education Populaire et de l’Insertion, de l’ingénierie de projet, des audits, des évaluations, des plans de formation qu’elle anime, des séminaires pour renforcer le développement stratégique. L’auto-école sociale ouverte en 2011 s’adresse à tous publics dont les seniors retraités en besoin de réactualisation de leurs connaissances théoriques au code de la route et à la pratique de la conduite.

Source : http://www.senioractu.com/Seniors-Auto-Mobiles-l-innovation-au-service-de-la-prevention-de-la-perte-d-autonomie_a20143.html

Encore au stade de prototype, la puce s’implantera au niveau du cortex, la couche la plus externe du cerveau, afin de stimuler des milliers, voire des millions de neurones.

Des ingénieurs américains de l’Université Rice, dans le Texas, planchent sur un projet très ambitieux : une puce électronique implantable dans le cerveau et capable de restaurer la vue ou l’audition. Mais pour le développer, la somme se chiffre forcément en millions de dollars… Heureusement pour ces scientifiques, la DARPA (l’Agence américaine pour les projets de recherche avancée de défense) vient de leur octroyer 4 millions de dollars sur quatre ans, annoncent-ils dans un communiqué.

Un microscope miniature pour observer au plus près le cerveau

Encore au stade de prototype, la puce s’implantera au niveau du cortex, la couche la plus externe du cerveau, afin de stimuler des milliers, voire des millions de neurones. Contenant des dizaines d’électrodes, cet implant sera capable de recevoir les informations visuelles et auditives et de les transmettre directement aux zones du cerveau capables de les traiter (aires auditives et visuelles). Implanter des électrodes pour stimuler certaines zones du cerveau, le principe n’est pas nouveau : nommé « stimulation cérébrale profonde », il est notamment utilisé dans le traitement de la maladie de Parkinson. Mais « ce sont des systèmes à seulement 16 électrodes, bien trop limités pour restaurer la vue ou l’audition », explique Jacob Robinson, qui fait partie du projet intitulé FlatScope.

À cette puce devrait être intégré un microscope miniature, développé par une autre équipe de l’Université Rice. Pendant que FlatScope sera activé, ce microscope observera et enregistrera l’activité cérébrale de l’organe qui demeure encore très mystérieux pour les neuroscientifiques. Là encore, le projet est ambitieux : il consiste à observer plus d’un million de neurones simultanément ! Le système devra posséder des centaines d’électrodes, et les neurones devront être rendus visibles grâce à des protéines bioluminescentes. « Comme le microscope enregistrera des images en 3D, nous pourrons voir la surface du cerveau mais aussi une certaine profondeur, explique Ashok Veeraraghavan, co-auteur de ce projet. À ce stade nous ne connaissons pas encore les limites mais nous espérons voir au moins au-delà de 500 microns. »

Même si ces projets demeurent peu détaillés pour l’instant, les chercheurs sont optimistes quant à leur faisabilité. « Nous sommes en mesure de créer des processeurs contenant des milliards d’éléments sur une puce destinée au smartphone que nous avons tous dans notre poche. Alors pourquoi aurions-nous du mal à appliquer ces avancées aux interfaces neuronales ? « , fait remarquer Jacob Robinson.

Source : https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-psy/une-puce-dans-le-cerveau-pour-retrouver-la-vue-et-l-audition_114904


Les médecins ne savent pas très bien comment gérer la question du surpoids des personnes âgées, alors qu’au-delà de 65 ans l’obésité n’est pas forcément mauvaise pour la santé et que maigrir trop rapidement peut être néfaste. Seule certitude: l’exercice, régulier, fait du bien.

Avec l’âge, les gens grossissent. A partir de 65 ans, la proportion de personnes obèses augmente encore. Au-delà de 80 ans, elle diminue, ce qui n’est guère surprenant: les gens minces vivent plus longtemps. Les personnes âgées qui maigrissent ont pourtant également tendance à mourir plus rapidement. Face à ces données contrastées, les médecins sont hésitants: l’obésité de la personne âgée augmente-t-elle le risque de mortalité ou au contraire la protège-t-elle? Les facteurs sont multiples, les études rares.

Composition corporelle évolutive

Il faut savoir que le corps humain évolue. Le poids des hommes et des femmes a tendance à augmenter jusqu’à 50-59 ans. Ensuite, il diminue. Le pic musculaire se situe vers 30 ans puis décline de 3 à 8% par décennie. On note une perte de masse musculaire de l’ordre de 30% chez les plus de 65 ans et de 50% au-delà de 80 ans. Après 20-30 ans, la masse maigre (à savoir la masse non grasse: peau, os, muscles, organes) diminue. La masse musculaire diminue de 40% entre 20 et 70 ans, la masse grasse (les graisses), elle, augmente. Après 70 ans, les masses diminuent et se redistribuent dans le corps, la masse maigre s’amenuise en périphérie, la masse grasse domine aux niveaux abdominal et musculaire. Il est donc normal de paraître plus gros avec l’âge.Le poids peut demeurer inchangé en raison de cette redistribution. L’index de masse corporelle (IMC = taille/poids au carré) est du coup moins approprié chez la personne âgée, lui qui sous-estime la part de graisses. La circonférence du milieu du bras ou le tour de taille sont de meilleurs indicateurs. Un déficit énergétique est suspect chez la femme si la circonférence du bras est inférieure à 22 cm (23 chez l’homme). Ceux qui ont une masse musculaire au-dessus de la moyenne et un tour de taille plus petit ou égal à 102 cm ont un taux de mortalité plus faible. Mais les personnes en sous-poids ont des taux de mortalité nettement plus élevés que celles qui sont de poids normal ou en surpoids. Autrement dit, chez les personnes âgées, mieux vaut être trop gros que trop maigre.

Les effets contrastés de l’obésité

La prise de poids avec l’âge n’est pas tant due à une quantité supérieure de calories ingérées qu’à une diminution de la dépense totale d’énergie et à des changements hormonaux. Les personnes obèses âgées ont plus de risques de souffrir d’hypertension artérielle, de diabète, de maladie coronarienne, d’attaque cérébrale, de problèmes de vésicule biliaire, respiratoires, d’arthrose, d’apnées du sommeil et de cancers. Toutefois, il semblerait qu’avec l’âge, le surpoids ne soit pas un facteur de mortalité. Il serait même associé à une diminution significative de la mortalité. Il augmente en outre la masse osseuse, ce qui est bénéfique: les risques d’ostéoporose et de fracture de la hanche sont moins importants chez les obèses.Quant à la perte de poids, son impact sur les personnes âgées est également difficile à évaluer. La dénutrition est associée à un pire pronostic que l’obésité, la perte de masse maigre impliquée n’étant guère bénéfique. De plus, il est souvent difficile pour les médecins de savoir si la perte de poids est volontaire ou associée à une maladie chronique. Une étude montre que les personnes obèses qui perdent du poids intentionnellement diminuent de 24% leur taux de mortalité par rapport à celles qui maigrissent de manière fortuite. La perte de poids volontaire diminue en moyenne de 75% la masse grasse et de 25% la masse maigre. C’est la perte de cette dernière qui n’est pas bonne pour la santé.

Des exercices réguliers

Les médecins doivent considérer un traitement au cas par cas. Une perte de poids chez la personne âgée se justifie en cas d’arthrose et de troubles de la mobilité, elle visera à améliorer les conditions de vie du patient plutôt qu’à prévenir les complications médicales. La perte de poids intempestive n’est pas recommandée auprès des plus âgés puisqu’un surpoids aurait probablement un effet protecteur grâce à de meilleures réserves nutritionnelles et un taux de masse maigre plus conséquent. Avec un exercice physique associé, la perte de masse maigre, celle qu’il s’agit de garder, est moins importante. La meilleure option consiste donc à améliorer son hygiène de vie et faire des exercices. Une activité physique régulière et un apport en vitamine D adéquat permettent de limiter la perte musculaire et osseuse tout en perdant du poids. La marche est recommandée, elle qui contribue à diminuer le taux de masse grasse tout en évitant trop de perte de masse maigre.

 

Source : https://www.planetesante.ch/Magazine/Autour-de-la-maladie/Arthrose/La-difficile-question-de-l-obesite-chez-la-personne-agee


Violences psychologiques ou physiques, escroqueries, discriminations, isolement: la maltraitance des personnes âgées est encore sous-estimée, explique à l’AFP Sophie Moulias, gériatre à l’hôpital Ambroise-Paré à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), à l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation, en juin.

QUESTION: Comment expliquer que selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une personne âgée sur dix soit confrontée chaque mois à la maltraitance?

REPONSE: « La maltraitance des personnes âgées est très fréquente et, paradoxalement, elle est méconnue, voire taboue. Une personne sur dix, c’est le minimum, car les cas sont largement sous-déclarés. Tout le monde est mal à l’aise quand on aborde ce sujet et il est minimisé. Il est insupportable qu’on banalise la maltraitance à l’encontre des personnes handicapées, des enfants ou des personnes âgées, toutes celles qui dépendent d’un autre. La plupart des gens pensent tout de suite aux maltraitances physiques, heureusement rares même si elles existent, mais il y a d’autres formes de maltraitance : les violences psychologiques, qu’on peut subir à domicile, en institution, ou même au quotidien dans la société, la négligence, qui n’est pas forcément intentionnelle mais peut avoir des conséquences très graves, ou encore des abus financiers ou des escroqueries. Souvent c’est la famille, beaucoup plus que les escrocs, qui est impliquée dans ces cas-là.

Q: Comment peut-on mieux la repérer et y remédier ?

R: Comme pour les enfants, l’évitement, la peur de l’autre, des bleus, des brûlures de cigarettes ou des fractures bizarres sont des signes. En tant que médecin, notre mission est d’être en éveil et dans la formation. Il nous faut dire que cela n’est pas normal, en parler davantage et insister sur le fait que faire un signalement n’est pas faire une dénonciation. Plus il y aura de signalements, mieux ça ira pour les personnes concernées. Il existe un numéro national, le 3977, pour en parler. Les victimes sont par définition vulnérables et dépendantes de ceux et celles qui les maltraitent. La maltraitance peut entraîner de graves traumatismes physiques et avoir des conséquences psychologiques à long terme. Les cas les plus signalés ont lieu au domicile, plus que dans les institutions. Parfois la personne maltraitante est elle-même maltraitée par le système, par la société. Le soin des personnes dépendantes est apporté à plus de 80% à domicile par la famille. Les Français n’abandonnent pas leurs vieux, au contraire ils s’en occupent beaucoup et c’est une tâche difficile.

Q: Qu’attendez-vous de cette journée de sensibilisation ?

R: Elle est primordiale pour faire prendre conscience à toute la société que ce problème existe. Chacun devrait pouvoir mener des actions: les Ehpad, les hôpitaux, les institutions, mais aussi les Caisses d’allocations familiales, les mairies et tous les lieux citoyens. La maltraitance des personnes âgées doit sortir du champ institutionnel pour devenir une question de société, tous les citoyens doivent s’impliquer. En France, il y a un vrai souci avec l’âgisme, la discrimination sur l’âge. On a une vision sociale structurée par le travail et souvent les personnes qui ne travaillent plus se sentent exclues, hors du coup. En France, ce n’est pas glamour, le vieux, et c’est ce regard qu’il faut aussi changer. »

 

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2017/06/15/2594401-maltraitance-personnes-agees-doit-etre-probleme-societe-geriatre.html