Selon une étude récente menée par l’université de Géorgie, les aliments ou compléments alimentaires contenant de la lutéine et de la zéaxanthine peuvent renforcer et améliorer le fonctionnement cognitif des personnes âgées.

On sait déjà que la lutéine et la zéaxanthine ont un effet bénéfique sur les yeux et les fonctions cognitives des personnes âgées. Ces composants sont mieux connus sous le nom de caroténoïdes, présents dans notre alimentation et notamment dans les fruits et légumes de couleur jaune à rouge. L’étude de l’université de Géorgie montre pour la première fois quel est le mécanisme neural sous-jacent dans la relation entre la cognition et la lutéine et la zéaxanthine.

Le déclin cognitif chez les personnes âgées

Au fur et à mesure que nous vieillissons, un processus de déclin naturel et inévitable s’installe dans le cerveau. Les capacités cognitives peuvent toutefois se maintenir à niveau grâce aux facultés de compensation du cerveau. Il est important pour la société de trouver le moyen de ralentir ce processus de déclin pour permettre aux personnes âgées de conserver leur indépendance fonctionnelle.

Le rôle de la lutéine et de la zéaxanthine

L’équipe de recherche de l’université de Géorgie a étudié l’effet de la lutéine et de la zéaxanthine sur l’activité cérébrale des personnes âgées (de 65 à 86 ans). Les participants devaient mémoriser une série de mots choisis au hasard et être capables de s’en souvenir plus tard. L’activité cérébrale était mesurée à l’aide d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRM) et, parallèlement à cela, les valeurs des composants étaient mesurées dans le plasma sanguin. Une mesure de l’œil était ensuite effectuée par photométrie.

Les résultats montrent clairement que les participants, affichant des valeurs plus élevées de lutéine et de zéaxanthine, devaient recourir à une activité cérébrale moindre pour effectuer leur tâche, contrairement aux participants ayant des scores inférieurs. Cela signifie qu’ils utilisent mieux leurs fonctions cognitives et sont donc plus efficaces d’un point de vue «neural».

Bref, le changement d’habitudes alimentaires ou l’ajout de compléments visant à augmenter la quantité de lutéine et de zéaxanthine, déjà connus pour leur rôle protecteur pour les yeux, peuvent aussi contribuer à combattre le déclin cognitif chez les personnes âgées.

Source : https://www.foodinaction.com/lalimentation-peut-limiter-le-declin-cognitif/


L’ancienne déportée, ancienne ministre de la santé et femme politique, est décédée à l’âge de 89 ans. 

Simone Veil est morte à l’âge de 89 ans, a fait savoir sa famille vendredi 30 juin. L’ancienne déportée incarne – à sa manière – les trois grands moments de l’histoire du XXe siècle : la Shoah, l’émancipation des femmes et l’espérance européenne. Au cours de sa vie, Simone Veil a en effet épousé, parfois bien malgré elle, les tourments d’un siècle fait de grandes désespérances mais aussi de beaux espoirs : elle fait partie des rares juifs français ayant survécu à la déportation à Auschwitz, elle symbolise la conquête du droit à l’avortement et elle est l’une des figures de la construction européenne.

Un matricule tatoué sur le bras gauche

Pour Simone Veil, née Jacob le 13 juillet 1927 à Nice, la question juive aurait pourtant pu rester un simple enjeu culturel. Installés depuis plusieurs siècles sur le territoire français, les Jacob vivent loin, très loin des synagogues. « L’appartenance à la communauté juive était hautement revendiquée par mon père, non pour des raisons religieuses, mais culturelle, écrit Simone Veil dans son autobiographie. A ses yeux, si le peuple juif demeurait le peuple élu, c’était parce qu’il était celui du Livre, le peuple de la pensée et de l’écriture. » André Jacob est un architecte qui a remporté le second Grand Prix de Rome. Sa femme a abandonné à regret ses études de chimie pour se consacrer à ses quatre enfants : Denise, Milou (Madeleine), Jean et Simone, sa préférée.

Pendant la guerre, la France rappelle aux Jacob qu’une famille juive n’est pas une famille comme les autres. En 1940, le « statut des juifs » signe brutalement la fin de la carrière du père de Simone Veil : cet ancien combattant de la Grande Guerre se voit retirer du jour au lendemain le droit d’exercer son métier. Trois ans plus tard, les Jacob, qui se sont réfugiés à Nice, sont arrêtés par les Allemands. A l’aube du 13 avril 1944, Simone, sa mère et sa sœur sont embarquées dans des wagons à bestiaux qui s’immobilisent deux jours et demi plus tard, en pleine nuit, le long de la rampe d’Auschwitz-Birkenau (Pologne). Sur le quai, au milieu des chiens, un déporté conseille à Simone, qui a 16 ans et demi, de dire qu’elle en a 18, ce qui lui vaut d’éviter les chambres à gaz.

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Le 23 février 1975 à Caen. Simone Veil, alors ministre de la santé, lors de sa visite d’un centre anti-cancer.

Le lendemain matin, un matricule est tatoué sur le bras gauche de Simone, qui est affectée aux travaux de prolongation de la rampe de débarquement. Simone, sa mère et sa sœur sont ensuite transférées à quelques kilomètres d’Auschwitz-Birkenau afin d’effectuer d’épuisants travaux de terrassement. Neuf mois après leur arrivée, le 18 janvier 1945, les Allemands, inquiets de l’avancée des troupes soviétiques, rassemblent les 40 000 déportés dans l’enceinte du camp : c’est le début de la « marche de la mort ». Simone, sa mère et sa sœur marchent pendant 70 kilomètres dans la neige par un froid polaire avant d’être entassées avec d’autres déportés sur des plates-formes de wagons jusqu’au camp de Mauthausen, puis, de Bergen-Belsen.

La mémoire du génocide

La fin de la guerre est proche mais elle a broyé les Jacob : la mère de Simone Veil meurt du typhus à Bergen-Belsen, son père et son frère Jean sont déportés. Pendant des décennies, Simone Veil ignorera dans quelles conditions les deux hommes de la famille sont morts – jusqu’à un jour de 1978 où la ministre de la santé rencontre Serge Klarsfeld. « Je venais de publier le Mémorial de la déportation des juifs de France, un livre qui recense, convoi par convoi, les nom, prénom, date et lieu de naissance de chacun des 76 000 déportés juifs de France. Ce jour-là, au ministère de la santé, je lui ai appris que son père et son frère avaient quitté la France par le convoi 73. Il s’est scindé à Kaunas, en Lituanie, et une partie des déportés sont partis vers Tallinn, en Estonie. Sur ce convoi qui comptait 878 hommes, il n’y eut que 23 survivants. Nul ne sait où et quand sont morts le père et le frère de Simone Veil. »

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Simone Veil, alors ministre de la santé. Photographie non datée.

Comme beaucoup de rescapés, Simone Veil n’a jamais caché que l’essentiel de sa vie s’était joué pendant ces longs mois passés à Auschwitz-Birkenau. « J’ai le sentiment que le jour où je mourrai, c’est à la Shoah que je penserai », affirmait-elle en 2009. Contrairement à certains déportés, elle gardera toute sa vie, sur son bras gauche, le matricule 78651 d’Auschwitz. « Certains rescapés ont préféré tenter de tourner la page en effaçant le numéro que les nazis avaient tatoué sur leur bras, d’autres ont décidé d’affronter le “souvenir”, explique son fils Pierre-François. C’est le cas de maman. L’été, elle était souvent bras nus, son numéro était encore plus visible qu’aujourd’hui. »

Toute sa vie durant, Simone Veil œuvre sans relâche en faveur de la mémoire du génocide. Elle devient présidente d’honneur de la Fondation pour la mémoire de la Shoah et salue avec émotion, en 1995, le « geste de vérité » de Jacques Chirac, qui reconnaît pour la première fois la responsabilité de la France dans la déportation des juifs. La blessure reste cependant intacte. « Après la guerre, les rescapés ont compris qu’ils avaient survécu à un événement exceptionnel : la tentative d’extermination de l’un des peuples les plus anciens de l’histoire, analyse Serge Klarsfeld. Certains ont été écrasés pour toujours par cette immense catastrophe. D’autres y ont puisé une incroyable énergie, comme si le fait d’avoir des enfants ou un métier constituait une victoire sur le nazisme, comme s’ils voulaient que leurs parents disparus soient fiers d’eux. Simone Veil faisait sans doute partie de ceux-là. »

L’énergie d’une survivante

Dès son retour en France, Simone Veil défie en effet le temps et les hommes avec la stupéfiante énergie d’une survivante. « Elle a toujours eu un instinct vital très fort, comme si elle voulait inscrire son nom et celui de sa lignée dans la pierre, constate l’ancienne députée (UMP) Françoise de Panafieu. Quand on a survécu au plus grand drame du XXe siècle, on ne voit évidemment pas la vie de la même manière. Les enfants, le travail, la politique : elle a tout fait comme si elle défiait la mort. Elle voulait être exemplaire aux yeux de ses enfants, de ses proches et surtout, de tous ceux qu’elle a perdus. » A peine rentrée des camps, Simone Veil s’inscrit à Sciences Po, se marie, élève trois garçons et décide d’appliquer sans délai le principal enseignement de sa mère : pour être indépendante, une femme doit travailler. Au terme d’un rude débat conjugal, Antoine Veil finit par transiger à condition que sa femme s’oriente vers la magistrature.

Simone Veil évolue dans les milieux du Mouvement républicain populaire (MRP) dont son mari est proche, mais son cœur penche parfois à gauche : elle s’enthousiasme pour Pierre Mendès France, glisse à plusieurs reprises un bulletin de vote socialiste dans l’urne et s’inscrit brièvement au Syndicat de la magistrature. En mai 1968, elle observe avec bienveillance la rébellion des étudiants du Quartier latin. « Contrairement à d’autres, je n’estimais pas que les jeunes se trompaient : nous vivions bel et bien dans une société figée », écrit-elle.

Lors de la présidentielle de 1969, elle vote pour Georges Pompidou… sans se douter qu’elle intégrera bientôt le cabinet du garde des sceaux. Elle devient ensuite la première femme secrétaire générale du Conseil supérieur de la magistrature, puis, la première femme à siéger au conseil d’administration de l’ORTF. « Nos parents étaient assez atypiques, note son fils Jean Veil. Ma mère travaillait alors que celles de mes copains jouaient au bridge ou restaient à la maison. » « Nous habitions place Saint-André-des-Arts et quand elle était à la chancellerie, elle revenait déjeuner avec nous à midi, à toute vitesse », raconte Pierre-François Veil. « Et on finissait souvent de manger sur la plate-forme du bus parce qu’on était en retard ! ajoute son frère Jean. Notre mère n’était pas très exigeante sur le plan scolaire. Ses exigences portaient plutôt sur le comportement et la morale. Ce qu’elle ne voulait pas, c’est qu’on reste à ne rien faire. Ça, ça l’énervait beaucoup. »

« Nous ne pouvons plus fermer les yeux »

Car Simone Veil a la passion de l’action, pour ses enfants comme pour elle-même. Elle est bien vite servie. Un jour de 1974, le couple Veil dîne chez des amis lorsque la maîtresse de maison demande discrètement à Simone Veil de sortir de table : le premier ministre Jacques Chirac souhaite lui parler au téléphone. « Il m’a demandé si je voulais entrer au gouvernement pour être ministre de la santé, racontait-elle en 2009. J’étais magistrat, la santé, ce n’était pas la chose principale de mon existence mais après de longues hésitations, j’ai fini par accepter tout en me disant : “mon Dieu, dans quoi vais-je me fourrer ?” Pendant plusieurs semaines, je me suis dit que j’allais faire des bêtises. Au pire, on me renverrait dans mes fonctions ! »

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Simone Veil, alors ministre de la santé, défend son texte autorisant l’IVG à la tribune de l’Assemblée nationale le 26 novembre 1974.

La tâche de la toute nouvelle ministre de la santé s’annonce rude : le Planning familial s’est lancé dans la pratique des avortements clandestins. Le prédécesseur de Simone Veil à la santé, Michel Poniatowski, la prévient qu’il faut aller vite. « Sinon, vous arriverez un matin au ministère et vous découvrirez qu’une équipe squatte votre bureau et s’apprête à y pratiquer un avortement… » Simone Veil présente très rapidement un texte pour autoriser l’IVG, qui lui vaut des milliers de lettres d’insultes. « A cette époque, certains de ses amis ne voulaient plus la recevoir, d’autres ont cessé de lui adresser la parole, raconte Françoise de Panafieu, dont la mère, Hélène Missoffe, était secrétaire d’Etat à la santé dans le même gouvernement. On imagine mal, aujourd’hui, la violence des débats. »

Le 26 novembre 1974, alors que des militants de Laissez-les vivre égrènent silencieusement leur chapelet devant le Palais-Bourbon, Simone Veil monte à la tribune de l’Assemblée nationale pour défendre son texte :

« Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur les 300 000 avortements qui, chaque année, mutilent les femmes de ce pays, qui bafouent nos lois et qui humilient ou traumatisent celles qui y ont recours. (…) Je ne suis pas de ceux et de celles qui redoutent l’avenir. Les jeunes générations nous surprennent parfois en ce qu’elles diffèrent de nous ; nous les avons nous-mêmes élevées de façon différente de celle dont nous l’avons été. Mais cette jeunesse est courageuse, capable d’enthousiasme et de sacrifices comme les autres. Sachons lui faire confiance pour conserver à la vie sa valeur suprême. »

En réponse, le député René Feït fait écouter les battements du cœur d’un fœtus tandis que Jean Foyer (UDF) dénonce les « abattoirs où s’entassent les cadavres de petits d’hommes ». Jean-Marie Daillet (UDF), qui dira plus tard ignorer le passé de déportée de Simone Veil, évoque même le spectre des embryons « jetés au four crématoire ». Le baptême du feu est rude, mais pendant les débats, Simone Veil s’impose comme une femme politique de conviction : Le Nouvel Observateur en fait la « révélation de l’année ».

Présidente du Parlement européen

Simone Veil passe cinq ans au ministère de la santé, un poste qu’elle retrouvera de 1993 à 1995 dans le gouvernement d’Edouard Balladur. Elle est alors au zénith de sa popularité : en 1977, lorsque Antoine Veil se présente sous les couleurs du RPR aux élections municipales, à Paris, les électeurs ne cessent de lui demander s’il est le « mari de Simone Veil ». « Non, répond-il dans un sourire, c’est Simone Veil qui est ma femme… » Les collaborateurs de Simone Veil décrivent volontiers une femme exigeante, qui s’emporte facilement et supporte mal la médiocrité. Dans ses Mémoires, Roger Chinaud, qui l’a vu un jour tempêter contre son directeur de cabinet, affirme que dans ce domaine, il ne lui connaît qu’un seul rival, Philippe Séguin.

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Simone Veil, présidente du Parlement européen, lors de son discours d’inauguration à Strasbourg, le 18 juillet 1979.

En 1979, Valéry Giscard d’Estaing, qui aime les symboles, décide de faire de Simone Veil, qui vient d’être élue députée européenne, la présidente du premier Parlement européen élu au suffrage universel. « Qu’une ancienne déportée accède à la présidence du nouveau Parlement de Strasbourg lui paraissait de bon augure pour l’avenir », écrit-elle. Jacques Delors se souvient de l’élan de ces années-là. « Le Parlement européen faisait ses premiers pas, tout était neuf, tout était à inventer. Nous vivions dans les balbutiements d’une Europeenthousiaste mais Simone Veil a fait preuve, pendant sa présidence, d’une qualité rare : le discernement. Dès son discours d’intronisation, elle a souligné les difficultés de la construction européenne. »

Dans les années 1990, Simone Veil s’éloigne du monde politique pour se consacrer au Conseil constitutionnel. A la fin des années 2000, elle se retire peu à peu de la vie publique : en 2007, elle quitte le Conseil constitutionnel, puis, quelques semaines plus tard, la présidence de la Fondation pour la mémoire de la Shoah. Son mari et sa sœur sont décédés, elle vit au pays des souvenirs – celui de ses proches, bien sûr, mais aussi celui des morts de la Shoah. « Je sais que nous n’en aurons jamais fini avec eux, écrivait-elle. Ils nous accompagnent où que nous allions, formant une immense chaîne qui les relie à nous autres, les rescapés. »

source : http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2017/06/30/mort-de-simone-veil-icone-de-la-lutte-pour-les-droits-des-femmes_5153554_3382.html


Ingrédients pour 10 personnes 

Manger-mains d’asperges vertes 

500 g d’asperges vertes (fraîches ou surgelées)
50 g d’huile de colza
6 g de sel
1 g de poivre
15 g de Crudimains

Manger-mains d’asperges blanches

500 g d’asperges blanches en conserve
50 g d’huile
6 g de sel
1 g de poivre
15 g de Crudimains

Oeufs mimosa

4 oeufs
100 g de mayonnaise
1/4 de botte de ciboulette
2 g de sel

Préparation 

Cuire les asperges vertes à l’anglaise. Les rafraîchir immédiatement pour fixer la chlorophylle. Bien les égoutter et les mixer (450 g net) avec l’huile de colza. Rectifier l’assaisonnement, ajouter le Crudimains et terminer l’émulsion. Couler l’appareil dans un bac GN 1/3 et réserver au frais ou en cellule de refroidissement (2 heures minimum). 

Bien égoutter les asperges blanches et mixer 450 g avec l’huile de colza. Rectifier l’assaisonnement, ajouter le Crudimains et terminer l’émulsion. Couler l’appareil dans un bac GN 1/3 et réserver au frais ou en cellule de refroidissement (2 heures minimum). 

Cuire les oeufs durs, les mixer avec la mayonnaise et la ciboulette ciselée.

Démouler les GN 1/3, découper des cubes et dresser sur une assiette. Décorer avec l’appareil aux oeufs mimosa.

-> À noter, l’utilisation du Crudimains (alginate et calcium) permet de réaliser la gélification à froid des crudités mais aussi des cuidités. L’huile de colza permet d’enrichir en oméga-3 et de créer une belle émulsion.


Caroline Berchet, analyste des politiques de santé à l’OCDE, décrypte les différents types de financement de la dépendance en fonction des pays.

Entre des Etats très généreux et d’autres qui consacrent peu de moyens pour aider leur population à financer les dépenses liées à la perte d’autonomie, les solutions varient du tout au tout, explique Caroline Berchet, analyste des politiques de santé à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Quel sera l’impact du vieillissement sur les finances publiques ?

Les dépenses publiques consacrées aux soins de longue durée pourraient au moins doubler d’ici à 2060 pour atteindre plus de 3 % du PIB, contre 1,7 % aujourd’hui. Cette moyenne cache d’importantes disparités. Les Pays-Bas (4,3 % du PIB), la Suède (3,2 %) ou la Norvège (2,4 %) mènent les politiques les plus généreuses avec une couverture publique assez exhaustive et une offre de services formels très développée.

A l’inverse, des pays comme l’Estonie, la Grèce ou la République slovaque y consacrent moins de 0,5 % de leur PIB. C’est clairement un choix politique, même si ces disparités s’expliquent en partie par des différences de structures démographiques.

Quels sont les modèles ­de financement mis en œuvre ?

On distingue trois groupes de pays. Le premier, composé des pays nordiques, des Pays-Bas, du Japon ou encore de la Belgique, propose une couverture universelle avec une prise en charge assez complète.

Ces modèles sont financés par l’impôt (pays nordiques), par une assurance sociale spéciale liée à la dépendance, (Japon et Pays-Bas), ou en intégrant l’essentiel de la couverture de la dépendance dans le système de santé, comme en Belgique. C’est la solution la plus protectrice : la couverture profite à l’ensemble de la population, quelles que soient les ressources de la personne ou de sa famille, même si ces critères peuvent être utilisés pour déterminer la participation individuelle des usagers.

Le deuxième groupe de pays alloue des prestations universelles, en nature ou en espèces, ouvertes à tous, mais dont le niveau dépend notamment des ressources. C’est le cas en France, en Autriche, en Italie… Ces dispositifs ne couvrent donc pas le coût de la dépendance. Les plus démunis sont bien protégés, mais le reste à charge peut être très élevé pour les autres.

Reste les Etats-Unis, où le filet de protection cible les personnes les plus vulnérables. Au Royaume-Uni, le dispositif public couvre ceux ayant un faible niveau de revenu ou de patrimoine, mais reste moins restrictif qu’aux Etats-Unis.

Le maintien à domicile est-il la clé pour réduire les dépenses ?

C’est en tout cas une tendance forte. Le maintien à domicile est moins coûteux que la prise en charge en établissement pour des niveaux de dépendance légère et moyenne, car il suppose souvent l’implication des proches et de la famille.

La France figure parmi les pays de l’OCDE où la proportion d’aidants informels – famille et amis – est la plus forte. En 2013, 16,5 % des plus de 50 ans ac­com­pagnaient un proche, contre 11,4 % en Suède. Or, assumer ce rôle a des répercussions sur la vie sociale, la santé et l’activité ­professionnelle.

Quelles sont les bonnes pratiques pour épauler les aidants ?

Dans la majorité des pays de l’OCDE, la loi accorde un droit à congé pour soutien familial. ­La rémunération de ces congés n’est pas systématique ou est ­plafonnée. A l’exception de la Belgique, avec un congé de douze mois ­rémunéré.

Des pays tels que l’Allemagne, le Royaume-Uni, favorisent un aménagement temporaire du temps de travail. D’autres apportent un soutien financier aux aidants. Des ­allocations existent ainsi dans les pays nordiques, au Royaume-Uni… En France et en Allemagne, les prestations versées aux personnes dépendantes peuvent permettre de rémunérer l’aidant.

Enfin, la plupart développent des centres de soins-relais pour accueillir les personnes dépendantes et offrir un répit aux aidants familiaux. La Suède et les Pays-Bas sont en avance dans ce domaine, alors qu’il existe une pénurie de ces structures en Suisse et en France.

 

source : http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/01/20/les-moyens-alloues-a-la-perte-d-autonomie-sont-un-choix-politique_4850634_3234.html


Quoi de plus énervant, lorsque l’on va au restaurant, que de commander un steak frites et de voir le serveur finalement débouler avec un filet de poisson aux légumes ? Les erreurs peuvent survenir, c’est la vie, et le monde de la restauration n’est pas exempt de son lot de petites bourdes. En général, ces erreurs de commande ne sont pas voulues… Mais à Tokyo, un restaurant s’en est carrément fait une spécialité !

Ce « Restaurant aux nombreuses erreurs de commande », dont le nom fait référence au recueil de nouvelles pour enfants « un restaurant aux nombreuses commandes » ( Chūmon no Ōi Ryōriten ) du conteur et poète japonais Kenji Miyazawa, a en effet mis au point un concept plutôt osé.

L’établissement vous propose en effet de commander quelque chose, sans aucune garantie de recevoir ce que vous avez commandé ! Et pour cause : les serveurs sont tous atteints… de la maladie d’Alzheimer.

Credits photo : news.yahoo.co

Credits photo :news.yahoo.co

Credits photo :news.yahoo.co

Credits photo :news.yahoo.co

Credits photo :news.yahoo.co

 

Il s’agit d’un restaurant-concept, qui a été ouvert du 2 au 4 juin dans le quartier de Toyosu, dans la baie de Tokyo. La mission : engager des patients atteints de la maladie d’Alzheimer, afin de faciliter leur intégration dans la société, tout en éveillant et sensibilisant le public à ce que vivent les personnes atteintes de cette maladie neurodégénérative incurable, qui affecte notamment la mémoire.

Les serveurs peuvent donc se tromper dans votre commande. Mais si vous entrez dans le restaurant en sachant déjà cela,  cela change complètement votre perception de cette expérience… et cela vous fait également voir d’un nouvel œil les personnes atteintes d’Alzheimer ! En effet, on se rend vite compte qu’avec un petit peu de compréhension et de patience de notre part, les personnes atteintes peuvent tout à fait être des membres à part entière de la société.

Mizuho Kudo, une blogueuse culinaire japonaise, a tenté l’expérience et est partie tester le « Restaurant aux nombreuses erreurs ». Elle a commandé un hamburger, s’est retrouvée avec des raviolis « gyoza » à la place… et raconte qu’elle a passé un excellent moment. Même si vous ne savez jamais vraiment ce que vous allez avoir dans votre assiette au final, la nourriture est vraiment délicieuse, et le côté inattendu de la chose y rajoute un certain charme. Et bien sûr, les serveurs et serveuses sont adorables :  tous sourires, ils ont l’air de bien s’éclater et rien que le fait de voir cela vous met instantanément de bonne humeur !

Crédits photo : Mizuho Kudo

Credits photo :news.yahoo.co

Après cette première période d’essai qui fut plutôt concluante, le restaurant éphémère prévoit d’ouvrir une nouvelle fois, le 21 septembre, pour commémorer la journée mondiale de la maladie d’Alzheimer. Qui sait, peut-être que si le succès est à nouveau au rendez-vous, le concept pourrait s’établir de manière plus durable ?

 

Source : http://www.demotivateur.fr/article/dans-ce-restaurant-impossible-d-avoir-exactement-ce-que-vous-avez-commande-tous-les-serveurs-sont-atteints-d-alzheimer-10326


Plus question de petites cuillères pour nourrir les résidents dépendants !

La résidence de Piney peut se sentir fière. En effet, son implication dans l’amélioration de l’alimentation des personnes âgées porte ses fruits puisque les résidents mangent mieux.

La résidence de Piney est l’un des premiers EHPAD de l’Aube à s’être formé sur les techniques du manger mains. Pendant 4 jours, Julien GARNIER a accompagné le chef M. Pascal LEPREVOST et ses seconds de cuisine Mme Céline BORTOLOTTI et M. Kévin DOS SANTOS dans cette démarche.

Cette réussite d’ailleurs diffusée par les médias ! (cliquer sur les articles pour pouvoir les lire)


De plus en plus de maisons de retraite soignent les assiettes de leurs résidents. Plus qu’un simple élément de bien-être, un acte thérapeutique qui stimule les personnes âgées.

Par Camille Labro

En nous conduisant au centre Georges-Clemenceau, un hôpital spécialisé dans le grand âge aux abords de Toulon, le médecin gériatre Olivier Gilly multiplie les mises en garde. Les patients de l’unité de réhabilitation cognitivo-comportementale (URCC) où nous nous rendons sont, prévient-il, dans un « état très fragile et instable », « atteints de démence, de troubles neuropsychologiques profonds et d’Alzheimer avancé » ; les échanges sont souvent difficiles, voire impossibles.

On s’attend à tout, et surtout au pire. Après avoir traversé plusieurs couloirs et doubles portes verrouillées, nous arrivons dans une petite unité d’une douzaine de chambres. Trois patients déambulent, hagards, dans le couloir. On sent bien que le quotidien de ces malades, comme celui de l’équipe soignante, n’est pas simple.

Mais aujourd’hui, alors qu’un grand soleil azuréen brille dehors, l’excitation est palpable. Car dans la petite salle de vie, là où les repas sont pris tous les jours, le chef marseillais étoilé Lionel Levy et son commis sont aux fourneaux depuis 9 heures.

A leurs côtés, encadrés par des aides-soignantes vigilantes et visiblement ravies, six patients s’affairent à effeuiller des branches de cerfeuil et peler des légumes, pour la préparation d’un véritable festin : saumon fumé sur pommes de terre fondantes et crème aux herbes, ratatouille en bouchées, aiguillettes de volaille marinées, minitortillas…

Un repas dont tous les patients se régaleront, certains se resservant trois fois du même plat, jusqu’à s’exclamer, en serrant le chef et son commis dans leurs bras : « Quel délice ! Quel délice ! » Du jamais-vu à l’hôpital.

Stimuler les neurones

L’idée est née dans la tête de Nicolas Brocandel, ergothérapeute de l’unité, qui travaille avec le Dr Gilly et leur équipe sur les thérapies non médicamenteuses : plutôt que de multiplier les prescriptions, on stimule les neurones en faisant participer les malades à des activités apaisantes comme la musique, la relaxation sensorielle, le jardinage ou les ateliers culinaires.

« Les patients arrivent ici assommés par les neuroleptiques, explique Olivier Gilly. Notre objectif est de diminuer leurs traitements, de les aider à retrouver de l’autonomie, du plaisir, une conscience et une estime de soi. » Et Nicolas Brocandel d’ajouter : « La cuisine est un moteur formidable pour tout cela. Inviter un grand chef insuffle une dynamique supplémentaire, un peu de magie dans notre démarche. »

« On ne regarde jamais à la dépense pour les médicaments, mais on achète du lapin de batterie s’il coûte quelques centimes de moins ! » Eric Fontaine, nutritionniste

Tous les spécialistes s’accordent à le dire : le grand âge est un défi majeur de santé publique. Selon les projections de l’Insee, un Français sur trois aura plus de 60 ans en 2050, et la proportion de personnes âgées de plus de 80 ans aura doublé, atteignant 10 %.

Un vieillissement démographique qui pourrait, selon Serge Guérin, sociologue spécialiste de la « silver génération », être un véritable atout économique et social, à condition de « se donner les moyens de bien vieillir, en commençant par bien se nourrir ».

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PATRICK PLEUTIN POUR M LE MAGAZINE DU MONDE

Pourtant, dans la sphère médicale, l’alimentation est encore trop souvent reléguée au second plan. « Tout le monde le sait, on mange mal dans les hôpitaux », soupire Eric Fontaine, médecin nutritionniste au CHU de Grenoble et fondateur du collectif Lutte contre la dénutrition.

 

Une situation qui s’aggrave depuis une dizaine d’années puisque, selon lui, la nourriture est le premier secteur grevé par les coupes budgétaires : « On ne regarde jamais à la dépense pour les équipements ou les médicaments, mais on choisit d’acheter du lapin de batterie importé de Chine s’il coûte quelques centimes de moins, on opte pour des plats industriels qui permettent des réductions de personnel, et à force de serrer la vis on arrive à des aberrations nutritionnelles, des menus au-dessous des limites caloriques préconisées par l’OMS. C’est dramatique ! »

Allouer des fonds à l’alimentation

Premières victimes de ces dérives : les personnes âgées, qui représentent environ 50 % de la population hospitalière, et souffrent déjà souvent de dénutrition, de manque d’appétit et de perte d’autonomie.

La solution, pour Eric Fontaine, réside dans l’arbitrage des budgets : beaucoup plus de fonds devraient être alloués à l’alimentation, pour l’approvisionnement comme pour le personnel cuisinier et accompagnant. « Si l’on considérait l’alimentation comme un soin, tout serait différent », lance-t-il, faisant écho au précepte d’Hippocrate « Que ton alimentation soit ta première médecine ». « La nourriture hospitalière est pensée comme une restauration collective qui peut nourrir tout le monde, comme la cantine d’un collège pour un groupe d’ados, alors que chaque malade a des pathologies et des besoins propres. »

« Manger est souvent l’un des derniers plaisirs qui restent aux personnes âgées. Il peut aussi les aider à garder leur joie de vivre» Serge Guérin, sociologue

Lancé il y a quatre ans par l’Agence nationale de la recherche, le projet de recherche Renessens (Réussir écologiquement une nutrition équilibrée et sensoriellement adaptée pour senior) se penche précisément sur cette question.

« Notre réflexion est axée sur l’individualité, explique Eric Commelin, l’un des initiateurs de l’étude et directeur de EC6 Groupe, spécialisé en restauration hospitalière et gériatrique. Nous explorons les méthodes pour améliorer la qualité, les textures mais aussi la valeur nutritive des plats, afin de proposer à chaque senior une alimentation qui tienne compte de ses besoins, capacités et préférences. »

Bref, une alimentation à la carte, pensée en fonction du mangeur. Une quête qui va bien au-delà de la simple nutrition : « Manger est souvent l’un des derniers plaisirs qui restent aux personnes âgées, analyse le sociologue Serge Guérin. Ce plaisir peut également les aider à entretenir les réflexes, les gestes, les goûts, mais aussi à garder leur joie de vivre ainsi que le contact avec les autres. »

Impliquer les patients

Dans les maisons de retraite et les Ehpad (Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), l’idée fait son chemin. Menus plus équilibrés, produits bio et locaux, faits maison, formations culinaires diversifiées, ateliers participatifs, quête du bon, du bien et du beau sont au programme de nombreux établissements.

Le défi est complexe : il faut trouver comment impliquer les patients, parfois très diminués, respecter les règles d’hygiène et de sécurité, préparer des plats appétissants et nourrissants, faciles à mâcher et à avaler, qui puissent éventuellement être attrapés avec les doigts. Car nombre de personnes atteintes d’Alzheimer ne savent plus se servir de couverts. Dans la profession, « le manger-main » (finger food, en anglais) est d’ailleurs devenu un vaste sujet d’étude.

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PATRICK PLEUTIN POUR M LE MAGAZINE DU MONDE

Depuis quelques années, il existe des concours gastronomiques comme Silver Fourchette, un prix bisannuel créé par le Groupe SOS Seniors, auquel 150 cuisiniers d’Ehpad ont participé en 2016, ou la Maison Gourmande lancée par l’association Adef Résidences il y a deux ans, qui récompense des équipes de restauration en Ehpad pour la conception de décors et de petits plats répondant aux spécificités du grand âge. La finale du concours, axée cette année sur la pâtisserie, aura lieu en novembre, à l’école hôtelière Ferrandi, à Paris.

 

Au Foyer du Romarin, à Clapiers (Hérault) près de Montpellier, l’effort est porté sur l’approvisionnement en produits bruts, aujourd’hui à plus de 60 % bio et locaux. Une rareté dans le secteur – la proportion moyenne du bio en restauration collective étant de 3,2 %. « En mangeant mieux, nos anciens deviennent aussi acteurs du futur, explique le directeur de l’établissement Michel Aimonetti. C’est pour nous une gageure de qualité et de santé, tout autant qu’un engagement citoyen. »

Remettre des saveurs et des parfums

Les grands chefs mettent aussi la main à la pâte, contribuant à sa médiatisation croissante. Très sensible à la question de l’alimentation et du vieillissement, le cuisinier triple-étoilé Michel Bras s’est associé à des experts de santé et au géant de la restauration collective Sodexo (qui fournit 1 600 établissements médico-sociaux en France, et n’est pas spécialement réputé pour son raffinement), pour s’atteler au problème du « tout-mixé » – un programme baptisé Harmonie.

L’objectif : limiter au maximum l’alimentation transformée, les purées insipides et les textures gélifiées que l’on donne à gogo aux personnes âgées dès lors qu’elles manifestent le moindre problème de mastication ou de déglutition.

« Un tiers des résidents en Ehpad mangent mixé, alors que 90 % d’entre eux pourraient avoir une alimentation normale, estime l’orthophoniste Xavier Cormary, qui épaule Bras. Le mixé infantilise, réduit le plaisir de manger, et parfois même crée des pathologies là où il n’y en avait pas. Nous essayons de sortir de ce cercle vicieux. »

« Il existe un lien entre mastication et cognition. Grâce à cela les patients retrouvent une activité cérébrale et sensorielle. » Xavier Cormary, orthophoniste

Michel Bras agit ici en conseil, œuvrant à retirer au maximum gélifiants et autres texturants, et à remettre des saveurs et des parfums, des morceaux, du bon pain au levain, des fromages artisanaux. Ou comment retrouver plaisir et émotions partagées sur les tables des seniors, sans pour autant oublier les contraintes spécifiques de ces mangeurs fragiles.

A La Maison d’Annie, l’un des Ehpad pilotes du programme dans la commune de Saint-Étienne, cela fait deux ans que le mixé a été éradiqué du menu. Ici, les cuisiniers dressent les assiettes devant les convives, les résidents préparent la soupe ensemble plusieurs fois par semaine, et même ceux qui ont le plus de mal à manger réapprennent à mastiquer grâce à la créativité attentive du chef. « Les résultats sont enthousiasmants, assure Xavier Cormary. Étant donné qu’il y a un lien entre mastication et cognition, les patients retrouvent une activité cérébrale et sensorielle ainsi qu’une certaine autonomie. »

 

source : http://www.lemonde.fr/acces-restreint/m-le-mag/article/2017/06/11/9156ef8a5890c637cb4e6b5c1cdbc1e2_5142136_4500055.html


Si les besoins nutritionnels à partir de 55-60 ans restent assez similaires à ceux de la population des adultes en général, quelques particularités sont à prendre en compte dans l’alimentation des séniors, comme l’augmentation des apports nécessaires en protéines. Quelles quantités consommer ? Comment bien choisir ses protéines ? Le point dans cet article.

À partir de 60 ans, il est recommandé de consommer 1,10 à 1,25 g de protéines par kilogramme de poids et par jour. Une ration légèrement augmentée par rapport à celle qui est préconisée avant 60 ans (1 g de protéine par kilogramme de poids par jour). Par exemple, si vous êtes une femme pesant 65 kg (et que cela correspond à une corpulence « normale » par rapport à votre taille), votre ration quotidienne devrait tourner entre 71 et 81 g de protéines par jour.

Attention ! Pour être au plus près de vos besoins réels, il faut faire ce calcul sur la base d’un indice de masse corporelle (IMC) théorique de 25. Prenons le cas d’une personne très maigre pesant 45 kg (alors qu’elle devrait en peser 60) : si l’on calcule son besoin en protéines sur la base de ses 45 kg actuels, cela va renforcer la dénutrition puisque ses apports en protéines seront d’emblée trop faibles. Pour calculer son IMC, sachez que l’on divise son poids par sa taille au carré exprimée en centimètres. Par exemple, vous mesurez 1,60 m et pesez 70 kg, votre IMC est de 27,3. Si votre IMC est compris entre 18,5 et 25, votre corpulence est jugée « normale », de 25 à 30 vous êtes considéré « en surpoids » et au-delà de 30, votre corpulence entre dans la catégorie « obésité ». A contrario, entre 16,5 et 18,5, vous êtes considéré comme « maigre ».

Maintenant que vous connaissez les besoins recommandés, comment parvenir à la quantité requise en protéines ? Lesquelles choisir et quand faut-il les consommer ? Première précision et non des moindres : un steak de 100 g n’apporte pas 100 g de protéines ! En moyenne 100 g de viande ou de poisson n’apportent « que » 20 g de protéines. Il faut donc en consommer deux fois par jour pour arriver à ces apports conseillés, en complétant avec plusieurs produits laitiers, qui sont d’excellentes sources de calcium, mais aussi de protéines.

Comment choisir sa viande et son poisson ? En plus de la dimension économique, qui compte beaucoup dans ce choix, l’importance de varier au maximum les ressources pour profiter aussi des autres micronutriments (vitamines, oméga-3, etc.) présents en quantités variables selon les espèces.

Les viandes blanches (blancs de poulet, escalopes de veau, aiguillettes de canard…) ont l’avantage d’apporter des protéines de bonne qualité et peu de matières grasses. La viande rouge fournit plus de fer mais ne devrait pas être consommée que deux ou trois fois par semaine maximum, en limitant les plus grasses (type entrecôte ou côte de bœuf).

La question du choix du poisson est un peu plus complexe, en raison des contaminations possibles de certaines espèces en substances chimiques. Ces contaminations sont surtout nocives pour la santé des femmes enceintes et enfants en bas âge. Néanmoins, il est utile pour tout un chacun de connaître les poissons les plus susceptibles d’être concernés par ce problème. L’anguille et la carpe peuvent contenir de fortes teneurs en PCB ; la lotte, le bar, le flétan, le thon, le brochet et la dorade sont les espèces les plus à risque de contamination par le mercure.

Voici les recommandations de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) à ce sujet :
– si vous mangez du poisson qu’une fois par semaine, privilégiez les espèces riches en oméga-3 (saumon, maquereau, sardine, etc.) ;
– si vous mangez du poisson deux fois par semaine, vous pouvez miser sur d’autres espèces en complément (rouget, dorades, anchois, brochet, flétan, turbot) ;
– enfin, si vous consommez du poisson plus de deux fois par semaine, il est conseillé de se tourner ensuite vers des catégories plus maigres (cabillaud, colin, sole, thon en boîte).

Les protéines laitières sont également très intéressantes d’un point de vue nutritionnel. Lait, yaourts, fromages, crèmes desserts… les laitages complètent très bien la viande et le poisson dans leurs apports en protéines. Les fromages, notamment ceux à pâte dure (comté, beaufort, gruyère suisse…), sont très concentrés sur ce plan-là, apportant entre 25 à 30 g de protéines pour 100 g.

Les œufs sont également une excellente source de protéines. C’est même une alternative de choix pour les personnes qui mangent moins de viande, notamment du fait de difficultés de mastication. Il faut trois œufs pour avoir autant de protéines que dans 100 g de viande ou de poisson.

On oubliera pas pour autant les protéines végétales. Il conviendra cependant d’associer céréales et légumineuses dans un même temps repas pour le respect de l’équilibre en acides aminés essentiels.

 

Source : http://www.lasciencesimplement.fr/alimentation-des-seniors-besoins-proteines/


Au début de l’année 2017, le centre hospitalier régional d’Orléans a pu inaugurer son nouvel hôpital. Entièrement neuf, celui-ci a commencé à accueillir des patients en 2013 après quelques années de travaux.

Le projet avait pour but d’optimiser la prise en charge des patients et de mieux s’adapter aux évolutions médicales. Il a également été l’occasion de centraliser la production alimentaire en installant une cuisine centrale neuve. Le service de restauration a donc complètement été modernisé, intégrant la technologie Microlide pour garantir une traçabilité optimale.

Par ailleurs, l’écologie est inclue dans la logistique générale de la préparation au conditionnement des plateaux repas. La cuisine parfaitement équipée permet aux équipes de restauration d’être performantes au quotidien et d’utiliser des techniques culinaires novatrices.

Cette logistique de restauration moderne facilite le travail du personnel par l’automatisation de certaines tâches contraignantes et permet la production de repas de qualité pour l’intégralité des patients du centre hospitalier, pour les résidents de quatre EHPAD et pour le personnel.

SENES s’est impliqué dans le projet afin d’accompagner les opérations de production des menus en manger mains et en textures modifiées. L’expertise en formation et en produits de SENES a donc été mise à contribution pour que tous les patients et résidents puissent bénéficier de repas de qualité.

Retrouvez le projet avec plus de détails ici.

 


Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et de l’Habitat durable, Ségolène Neuville, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion, et Pascale Boistard, secrétaire d’État chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie, ont signé une convention avec l’Union sociale pour l’habitat (USH) pour l’adaptation des logements et du cadre de vie du parc social à la perte d’autonomie des résidents liée au vieillissement ou au handicap.

Cette convention d’une durée de trois ans vise à mobiliser les bailleurs sociaux autour des besoins liés à la prise en compte de la perte d’autonomie liés à l’âge ou au handicap dans tous les registres de la gestion patrimoniale, locative, sociale et de proximité. Sa signature engage le mouvement HLM sur trois axes vis-à-vis de l’État :

  • développer une offre de logements adaptés ;
  • améliorer l’articulation avec les politiques locales ;
  • encourager l’innovation et capitaliser les bonnes pratiques.

Un comité de pilotage suivra la mise en œuvre des engagements prévus dans la convention tels que :

  • la réalisation d’une enquête pour recenser les logements adaptés au vieillissement et au handicap en fonction de critères communs et le suivi des travaux effectués pour favoriser une meilleure adéquation entre l’offre et la demande au profit de personnes en situation de perte d’autonomie ;
  • l’expérimentation de démarches partenariales à l’échelle locale pour favoriser une approche globale et la coordination de l’ensemble des acteurs locaux et des politiques : urbanisme, équipements publics, habitat, services… Si le bâti se doit d’être accessible, les personnes doivent aussi pouvoir se déplacer et accéder aux services dont elles ont besoin ;
  • l’organisation d’une 3ème édition du concours « HLM, partenaires des âgés » et la mise en place d’un concours similaire sur le thème du handicap dès 2017 ; ces initiatives participent notamment à la sensibilisation sur ces sujets et à la valorisation des bonnes pratiques.

Annoncée à l’occasion du Congrès HLM réuni à Nantes les 27, 28 et 29 septembre 2016, la convention s’inscrit dans le cadre du rapport annexé à la loi d’adaptation de la société au vieillissement (ASV) du 28 décembre 2015, de la convention signée le 5 juillet 2016 entre l’État et dix acteurs majeurs investis dans le domaine de l’adaptation des logements aux personnes en perte d’autonomie et de la conférence nationale du handicap de mai 2016.

« Que la question d’autonomie soit liée à l’âge ou au handicap, le parc social doit permettre l’accueil et le maintien à domicile de chacun, dans des conditions de confort et de sécurité appropriées. Si plus de 65 000 logements sociaux ont déjà bénéficié de travaux d’adaptation depuis 2012, ces questions constituent un enjeu majeur des prochaines décennies et cette convention doit permettre d’amplifier cette dynamique sur les années à venir »a déclaré Emmanuelle Cosse.

Pour Ségolène Neuville,« cette nouvelle convention permettra de sensibiliser et de mobiliser les bailleurs sociaux aux nouveaux besoins d’habitat des personnes handicapées. Aujourd’hui, la demande est de développer des formules alternatives entre le domicile privé et l’établissement médico-social garantissant à la fois inclusion sociale et vie autonome. C’est collectivement que nous pouvons transformer les modes d’accompagnement de demain et l’implication du parc social est essentielle. ».

« La convention que nous signons aujourd’hui avec l’Union sociale pour l’habitat participe de l’esprit de la loi d’adaptation de la société au vieillissement. Favoriser l’adaptation des logements et du cadre de vie à la perte d’autonomie et au handicap, c’est permettre aux personnes intéressées par ces adaptations de rester des citoyennes et citoyens à part entière. C’est leur garantir, et c’est le moins que nous puissions faire, une liberté de choix le plus longtemps possible », a déclaré Pascale Boistard.

Une démarche nationale pour développer l’habitat inclusif pour les personnes en situation de handicap

« Choisir son chez-soi » est la demande légitime des personnes en situation de handicap. Elles souhaitent ne plus être contraintes de choisir entre une vie autonome à domicile, qui peut être vécue par certaines personnes comme une source d’isolement et d’exclusion sociale, et la vie collective en institution.

Afin de satisfaire cette demande croissante, la stratégie nationale a pour objectif de favoriser le développement de formules d’habitat inclusif. Elle se décline autour de trois axes :

  • Impulser une démarche nationale en faveur de l’habitat inclusif pour les personnes en situation de handicap
  • Sécuriser économiquement les modèles d’habitat inclusif
  • Lever les obstacles juridiques au montage de projets d’habitat inclusif

 

Rappel des engagements de la convention signée le 5 juillet 2016

  • Augmentation de l’objectif quinquennal fixé dans le plan national d’adaptation de 2012 : dépassé en 2016, l’objectif d’adaptation aux contraintes de l’âge et du handicap de 80 000 logements du parc privé a été revu pour atteindre 100 000 logements privés adaptés d’ici fin 2017. La loi de financement de la sécurité sociale pour 2017 mobilise 20 millions d’euros supplémentaires pour l’adaptation des logements ;
  • Signature d’une convention entre l’Etat et l’USH (prévue au rapport annexé à la loi ASV) ;
  • Implication plus forte de la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB) et de la Fédération Française du Bâtiment (FFB) pour accompagner les professionnels du bâtiment à mieux prendre en compte les questions de perte d’autonomie des personnes âgées ;
  • Lancement d’une démarche de territoires préfigurateurs pour organiser les filières locales d’adaptation des logements (repérage des ménages, diagnostic, travaux, financement, accompagnement) en vue de faciliter les démarches pour les citoyens souvent freinés par la multitude d’interlocuteurs ; en lien étroit avec les conférences des financeurs.

Source : http://solidarites-sante.gouv.fr/archives/archives-presse/archives-communiques-de-presse/article/perte-d-autonomie-des-personnes-agees-ou-en-situation-de-handicap-l-etat-et-l